À 21 ans, Sophie Coudray a fondé et anime, avec un groupe d'amies, Les poupées en pantalon, un magazine féministe, écrit par et pour les femmes. Une initiative à souligner, dans une génération qui semble peu motivée pour militer dans l'intérêt des femmes.
Tout a commencé pendant le mouvement de protestation de 2009. L'UFR des arts, que fréquente déjà Sophie, est en grève pendant plusieurs semaines. « Avec d'autres étudiantes, nous avons vite été énervées par la persistance des comportements sexistes parmi les militants. En gros, c'était : les femmes s'occupent de la cafète associative pendant que les hommes rédigent les tracts... On s'est fâché, on a même organisé une assemblée générale spécifique sur ce thème : ça a été un échec, pendant les 20 premières minutes, les hommes ont parlé en continu pour nous expliquer qu'il n'y avait pas de problème. Quant aux étudiantes qui s'occupaient de la cafète, elles ne semblaient pas prêtes à remettre cet état de fait en question...»
Au printemps suivant, le mouvement s'éteint, la grève cesse et la vie quotidienne reprend son cours. Mais Sophie et ses amies ne veulent pas en rester là. Elles décident de se saisir de la cause féministe, pourtant un peu tombée en désuétude dans leur génération. Et d'ailleurs, pourquoi Sophie fait-elle exception ? « C'est mon père qui m'a élevée, seul. Et paradoxalement, c'est lui qui m'a sensibilisée à ces questions d'égalité homme-femme. Il n'était pas militant, mais c'était très présent dans son discours. De plus, lui aussi souffrait des a priori, car dans sa propre famille, on trouvait presque anormal que ce soit lui qui m'élève, comme si, en tant qu'homme, il ne pouvait pas en être capable...»
Un magazine et des manifestations
Se pose alors pour Sophie et ses amies la question concrète des moyens d'action. Que faire d'efficace pour développer et diffuser les idées qui leur sont chères ? Rapidement, elles se disent qu'un magazine sera un outil bien adapté, malgré toute l'énergie et le temps que cela exige. Le premier exemplaire des Poupées en pantalon sort en octobre 2009. « Ce qui est important, c'est que ce n'est pas un magazine rédigé par des journalistes, mais par des femmes elles-mêmes. Toutes les contributrices ne sont pas des militantes, même si elles expriment des points de vue en cohérence avec le féminisme ». Trois autres numéros suivront, le dernier étant sorti en octobre dernier. Le magazine est vendu 4 euros, soit directement auprès de l'association qui a été créée pour le porter, soit dans un certain nombre de librairies militantes dans toute la France (Quai des brumes, à Strasbourg) et dans quelques bibliothèques. La diffusion s'améliore assez spontanément, même si elle reste confidentielle : Les poupées en pantalon est tiré à 1 000 exemplaires.
Quant à l'association éponyme, elle s'est également lancée dans l'organisation de rassemblements publics pour compléter son action : manifestation pour la défense de l'IVG, manifestation non-mixte - et nocturne - pour défendre le droit des femmes à sortir seules la nuit, manifestation à l'occasion de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes... « On n'a pas eu des milliers de manifestantes, mais un vrai succès d'estime chaque fois, estime Sophie. Et j'étais frappée par l'énergie et l'enthousiasme des participantes.» Car la cause féministe n'est pas vraiment mobilisatrice en ce moment, et surtout pas chez les jeunes. « J'ai l'impression que les femmes de ma génération sont d'une part convaincues que les droits acquis des femmes ne peuvent être remis en question, et d'autre part qu'on doit faire avec les inégalités qui persistent dans le monde du travail ou au sein de la famille. Moi, je sais que toute ma vie, je combattrais cette situation ».
Et à l'université : Sophie Coudray est étudiante en master de théâtre à l'UFR des arts. Elle travaille parallèlement pour gagner sa vie.
Caroline Laplane
Pour en savoir plus : le blog de l'association
Invitée à Strasbourg par les Dernières nouvelles d'Alsace le 29 novembre dernier, Claire Chazal, la journaliste présentatrice du 20 heures de TF1, était de passage à l'Université de Strasbourg pour un échange avec ses étudiants en communication. Les formations réprésentées étaient les suivantes :
Retenus par un séminaire prévu de longue date, les étudiants en journalisme du Cuej n'ont malheureusement pas pu participer à cet après-midi.
La salle de ressources Blaise Pascal de la Bibliothèque, au 2 rue Blaise Pascal, accueille les examens du C2i du 5 au 17 décembre 2011.
Pendant cette période, nous vous invitons à vous rendre à la salle 303 du bâtiment de la Faculté de droit dans laquelle un tutorat est assuré aux horaires suivants :
ou dans la salle 316 de l'IEP (Institut des études politiques) :
En accès libre, elles disposent chacune d'une dizaine de PC ainsi que d'une imprimante multifonctions.
Récompenser un étudiant des IUT d'Alsace pour son parcours universitaire ou professionnel remarquable : c'est l'objectif du trophée Ellipse.
Organisé pour la première fois par les IUT d'Alsace, le concours s'adresse aux étudiants qui suivent ou ont suivi une formation en DUT ou en licence professionnelle à Colmar, Haguenau, Illkirch, Mulhouse ou Schiltigheim, et dont le projet professionnel ou personnel est particulièrement intéressant ou original.
Soutenu par le Conseil régional d'Alsace, les partenaires des IUT d'Alsace, et l'entreprise Würth en particulier, le trophée Ellipse permet également de promouvoir les formations professionnelles universitaires et leur adéquation avec le tissu économique régional.
Les inscriptions pour le 21e Concours de l'Observatoire de la vie étudiante sont ouvertes ! Les travaux présentés doivent être d'un niveau au moins égal au master 1 et avoir été soutenus avec succès. Le thème ? Les conditions de vie des étudiants quels que soient la discipline, l'aspect, le point de vue pris en compte.
Calendrier
Clôture des inscriptions : 31 décembre 2011.
Délibérations du jury : mars 2012.
Remise des prix : avril-mai 2012.
Le musée EDF Électropolis et la Nef des sciences, avec le parrainage de la société Alexander Burkle, lancent la 3e édition du trophée Électis de l'électricité et du développement durable.
Ce concours est ouvert aux lycéens et aux étudiants inscrits dans un établissement français. Deux prix de 2 500 euros sont à gagner pour les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que le trophée Électis, qui distinguera le plus innovant des lauréats (2 500 euros supplémentaires). Les projets lauréats devront être réalisés l'année suivante, en 2012-2013.
Mission : imaginer une solution innovante pour un campus plus durable, mieux intégré et impliqué dans la société qui l'entoure. Les outils ? Toutes les possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication : applications mobiles, netbooks ou encore réseaux intelligents/sociaux…
Parce que les enjeux du développement durable sont une réalité à laquelle ils sont confrontés tous les jours, le challenge Green TIC Campus Fondaterra SFR offre aux étudiants la possibilité de s'engager concrètement, et ce dans trois catégories (vie étudiante et sensibilisation au développement durable, ancrage territorial du campus, gestion environnementale du campus).
• 2 175,5 équivalents temps plein
• 67% sont titulaires
• 18% à la retraite d'ici 5 ans
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 11 janvier midi pour une parution le vendredi 13 janvier 2012.
Consultez les dates des prochains numéros.